La Princess' plus camion que carrosse qui préfère la fée Carabosse.

lundi 16 août 2010

Mon dimanche so serious avec Elvis

Le King et la princesse
Je me suis lovée cette après-midi au creux de la voix moelleuse d'Elvis, toutes mes résistances  anéanties. Nous sommes le 16 août, c'est le jour qu'il a choisi pour tirer sa révérence, et partageant les hommages qui lui sont rendus, je me souviens... Et je m'enroule dans les paroles de Memories...
            Memories, pressed between the pages of my mind
           Memories, sweetened through the ages just like wine...
" Do you want serious ? " C'est la question posée par Elvis à une de ses fans qui le supplie de l'embrasser. Une fan intrépide, déterminée et amoureuse que le chiqué ne saurait satisfaire. Alors le King la renverse dans un baiser de cinéma pour de vrai.
Dans le show '68 comeback, vêtu de cuir noir, il irradie l'image de sa présence magnétique. Il est filmé si serré que je remarque la petite ride qui marque la racine de son nez. Il le fronce souvent, une petite attention de sa part pour vous annoncer l'inéluctable, et il vous carbonise ensuite avec un sourire façon napalm. Une goutte de sueur toute ronde, parfaite, zigzague lentement et se perd dans les poils brillants de sa rouflaquette king size. Là, dans cette petite goutte de sueur qui roule, Elvis est vivant.
Il est le seul à vous offrir un sourire dévastateur d'une gentillesse désarmante. C'est ça, Elvis. Un cocktail molotov d'un mélange détonnant. Torride, avec la sincérité d'un enfant incrédule. Lumineux, et portant le désespoir de promesses trahies. Gourmand, avide de trouver un sens à son existence et exténué par les questions sans réponse. Prodigue, entraîné par sa générosité qui comblait les autres et creusait un vide dans son coeur insatisfait. Adulé, et abandonné.
Fixé sur la pellicule, Elvis semble éternel, un miracle indestructible. Mais je sais l'avenir, et je voudrais tant ici ne pas le connaître. Au même moment incandescent, Elvis révèle son immense talent, sa beauté chavirante, et son extrême fragilité. Sous nos yeux éblouis, il s'impose, nous coupe le souffle, et doucement se brise déjà.
Sa voix a bouleversé le monde. A jamais. Mais lui, ça ne lui a pas suffit.
            Like golden autumn leaves around my feet
           I touched them and they burst apart with sweet memories
          Sweet memories...

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