La Princess' plus camion que carrosse qui préfère la fée Carabosse.

dimanche 29 août 2010

Happy Birthday, Dorothea !



  
" Mes nerfs sont peut-être enracinés dans la tragédie, mais leurs extrémités ont le fou-rire ! " Dorothea Tanning

Une grande dame,  Dorothea Tanning vient d'avoir 100 ans, le 25 août !
Je ne suis pas friande de surréalisme, je trouve ce mouvement artistique froid, pompeux, et surchargé d'un ésotérisme un peu ridicule, de tout un fatras fantastique emprunté aux divagations oniriques. Je critique et me moque pour me venger, je l'avoue. Car malgré mes efforts, je reste à la porte de ce monde et je ne peux en franchir le seuil. Quelque chose de pesant en émane, qui m'empêche d'être transportée. Je reste là, un peu stupide et vexée. Aussi je suis soulagée que Dorothea Tanning ait quitté le symbolisme sombre et inquiétant propre à ce mouvement, pour suivre sa voie et explorer joyeusement ses fantasmes érotiques de femme libre. J'adore ses formes organiques boursouflées, ses réminiscences de corps roses et potelés, son canapé mutant affublé d'une excroissance humaine. C'est drôle, impertinent, et audacieux. Elle est étonnante, Dorothea. Fatale, sophistiquée, fascinante, et malicieuse, coquine, deux tresses blondes encadrant ses joues rondes de fermière au pot au lait.
Indépendante, mystérieuse, d'une beauté sombre et rebelle, et dévouée, naturelle, juvénile. Mariée à un génie, elle partagea la vie de Max Ernst pendant une trentaine d'année ( c'est le joli titre, sans affèterie de son autobiographie " Une vie partagée " ) et fidèle à ses côtés, ne se tint jamais dans son ombre. Elle rayonnait de sa propre lumière.
Un humble hommage lui est rendu à Seillans, le village de Provence où elle vécut avec Max Ernst de 1964 à 1975. Un ensemble d'une trentaine d'estampes, pour la plupart destinées à illustrer des ouvrages d'écrivains surréalistes, qu'elle offrit au village qui avait organisé une exposition de son oeuvre gravée en 1996. Une petite exposition intimiste, comme un rendez-vous secret, un murmure tamisé par les volets croisés, dans cette maison de son ami Patrick Waldberg, critique et écrivain, premier biographe de Max Ernst.
Nue couchée. 1969
         
         
Happy Birthday, Dorothea !

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