La Princess' plus camion que carrosse qui préfère la fée Carabosse.

mardi 14 juin 2011

Home sweet home


Oh ! surprise mêlée de joie... depuis quelques jours, deux nouveaux membres se sont identifiés sur le famous blog. J'avais déjà une fan assumée, inscrite dés la première heure, sans même attendre que je fasse mes preuves, en un mot, une amie. J'avoue que je suis coupable d'ingratitude à son égard, je la soupçonnais de manquer de discernement, d'être aveuglée par ses sentiments, ou même de choisir d'abandonner tout sens critique pour préférer m'offrir un soutien indéfectible, seule façon d'honorer sa soif d'absolu et sa conception particulièrement exigeante de l'amitié. Mais voilà que deux parfaits inconnus se déclarent. Je suis émue. Je sais que de nombreux amis me lisent en douce, pudiques, timides, secrets et qui n'éprouvent pas le besoin de signaler leur présence, mais là, tout d'un coup, avec mes deux supporters inattendus sortis de nulle part, j'accède à une autre dimension. Ceux-là, je ne peux les accuser d'avoir sacrifié leur intelligence, aveuglés par leur affectivité, ou de pécher par compassion. Ils ne connaissent rien de moi, et ne nourrissent à mon égard aucun espoir particulier. Je ne sais même pas comment ils ont trouvé ma maison. Parce que je fais vraiment le minimum pour baliser le chemin. J'ai d'abord bien failli me cacher au fond des bois, inspirée par Henry David Thoreau, installé dans sa cabane au bord de l'étang de Walden, préférant au monde civilisé ce qu'il définit comme " l'envers de ce qui est au-dedans de nous '', le voisinage des bêtes de la forêt, les arbres et les plantes, le rythme des saisons, appréciant toutefois la visite d'un gourmand amateur de baies sauvages, ou celle d'un promeneur du dimanche, poète à ses heures.

Home pour abeilles solitaires
Maison pour coccinelles
Mais j'ai renoncé à cette bienheureuse solitude, en  communion avec la terre. Comme à la roulotte de nomade, pourtant adaptée à mon tempérament d'incorrigible vadrouilleuse. Je n'ai pas opté non plus pour la promiscuité avec mes semblables, refusant de sauter aussi allégrement d'un extrême à l'autre, pour me prouver la souplesse de mon ego, apte à se jouer des conditions extérieures.
Maison pour papillons
Finalement, j'ai choisi une position en hauteur où l'arrogance intervient moins que la sensibilité à la qualité et l'ouverture du point de vue, me permettant d'observer un peu plus loin que le bout de mon nez. Mais en bonne princesse pas bégueule pour deux sous, je descends souvent sur la terre ferme car je tiens à éprouver, le plus souvent possible, le ferme contact du sol sous mes pieds. Mes pieds chaussés joliment, certes, mais confortablement, de manière à tenir debout sans me flinguer les lombaires pour faire l'intéressante.


Je ne peux ignorer que ma situation en légère altitude, celle qui me permet de prendre un peu l'air pour ventiler mes neurones, m'expose aussi aux regards. Je suis pétrie de contradictions. Je me veux bien emmaillotée dans la Toile comme dans un cocon, mais de temps en temps, quand même, de ma maison sémaphore, j'envoie des signaux. Alors maintenant que mes nouveaux amis ont trouvé le chemin, qu'ils savent où j'habite, bienvenue.
Quant à mes chers anonymes, ils vont et viennent à leur guise, en toute discrétion. La maison reste toujours ouverte.

 

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