Danièle Gibrat. Archipel. 2010 |
cerne l'écho
du tour de l'île,
enroule l'eau,
déroule l'air
de ma chanson.
Danièle Gibrat. Où es-tu ?
La robe froissée d'un spectre s'étale les bras en croix, un linceul diaphane griffé, une aube de communion prisonnière des glaces éternelles. Le fantôme s'est déshabillé.
Bien haut sur le ciel liquide, le point d'équilibre, suspendu. Une île flottante épinglée, cernée, sa longue chevelure de méduse roidie, pétrifiée dans les profondeurs. Sur le flotteur instable et dérisoire, un personnage pivot, les bras étendus pour ne pas tomber, enfile les manches du kimono tatoué. Tout seul, il semble un sémaphore... Ouh ouh ! Je suis là ! Tout seul, qui donne signe de vie. Mais moi, de mon île qui tangue, qui parfois plonge et remonte, je te vois. Et j'ouvre les bras.
Archipel
ton sourire dans l'eau,
et moi debout
au bord d'un songe.
Danièle Gibrat. Où es-tu ?
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