La Princess' plus camion que carrosse qui préfère la fée Carabosse.

dimanche 22 janvier 2012

AAAhhhhh....

Ecrire sur le famous blog, c'est chaque fois comme si je rentrais chez moi. Me voilà sur mes terres, mieux armée pour résister aux vents mauvais.
En Hongrie, les propriétaires de chiens qui ne seraient pas de pure race hongroise, celles des chiens des nomades magyars venus des steppes d'Asie, seront dorénavant taxés. Haro ( qui reste soft pour le moment ) sur les bâtards, corniauds, ou tout représentant d'une origine autre que celle des races élues, celles des seigneurs canins de la puszta. J'ai l'air de plaisanter, mais cette sinistre et ridicule nouvelle me glace d'effroi. Elle s'ajoute à la liste des indignes mesures prises par le gouvernement pour nommer à la tête des medias et des institutions culturelles des hommes de main, chargés de la propagande, qui veillent à la diffusion d'une culture exclusivement hongroise garante des seules valeurs nationales. Mes racines familiales plongent profondément dans la terre de ce pays, et m'attachent aux heures les plus sombres de son histoire. Les ténèbres menacent encore aujourd'hui, et mon coeur se serre. 
Il n'y a pas seulement près des Carpates que le vent est froid. Depuis quelques jours, la France frissonne ! Le grand effeuillage a commencé, et la voilà délestée, très lentement, pour faire monter le plaisir, de l'un de ses trois A dont elle se drapait avec arrogance. Aux dires de bonimenteurs sans scrupules et autres arracheurs de dents, il ne s'agirait en fait que d'une infime partie seulement du sus-nommé A. Un bout d'A donc, et des inconscients, ou encore des escrocs, voudraient nous faire croire que la perte d'un éveillé n'aurait pas la moindre importance. Quoi ! Un éveillé est perdu, et ce ne sont malheureusement pas dix d'un seul coup que l'on va retrouver. Quel mépris, quelle légèreté ! La vision d'un sage notoire, capable d'éclairer la situation critique dans laquelle nous pataugeons, il me semble que nous devrions y être davantage attachés. Sinon, ce ridicule morceau insignifiant de A réquisitionné et dont la France s'affublait, que peut-il bien être ? Une paire de moufles fourrées, et nous voilà craignant les engelures, un petit capuchon peut-être, et c'est la tête nue, cheveux au vent, que nous risquons fort d'attraper un rhume de cerveau, ou encore un cache-coeur douillet, dont la cruelle absence nous expose aux affections de poitrine ? Pour le moment, nos miches sont épargnées, le strip-tease funeste est suspendu jusqu'à nouvel ordre des agences de notation, ces nouveaux maîtres du monde. Combien de temps encore, avant d'être totalement à oilpée ? AArhg...... ou plutôt AA+rhg...




Mais l'hiver est doux, le temps particulièrement clément, et la nature se fout éperdument de l'austérité ! Elle explose, elle ruisselle de lumière, elle éblouit, des grappes lourdes de capiteuses fleurs de mimosa font ployer les branches, l'air est saturé d'effluves sucrées AAAhhhhh.... L'extase est complète et mérite les trois AAA, les abeilles titubent, saoules de pollen, une vitalité insolente qui donne le tournis et fait la nique à la morosité.
Est-ce qu'il existe quelque chose de plus tendre qu'une fleur de mimosa ? Ce minuscule pompon soyeux semble bien peigné, mais il est follet, hérissé de petits duvets comme un poussin nouveau né, et cette couleur radieuse... le coeur le plus endurci ne peut manquer d'en être tout ragaillardi... Le mimosa est joie.






Les citrons de ma soeur aussi sont de la fête. Entre les feuilles vivaces et sombres, ils s'allument comme des guirlandes. Rebondis, fermes, dodus, voluptueux, le grain est serré, élastique, la petite pointe est bien dure, arrogante, la base pleine s'arrondit dans la paume qui la soupèse, et y abandonne son parfum tonique. AAAhhhhh.... mordre dedans à pleines dents, la pulpe jaillit de sa coque molletonnée, gonflée d'un jus presque suave, l'acidité est docile, je ne cligne que d'un oeil, le citron est joie.






Changement de palette, qui devient plus hivernale certes mais toujours chaleureuse, avec un amour de petite pomme rouge, laquée, picotée de tâches de rousseur, éclaboussée de coups de soleil. Autour de la tige, une étoile s'allume... Une petite pomme avec juste la taille qui convient, trois ou quatre bouchées légères, qui croquent, et se détachent avec franchise, l'empreinte de la morsure gourmande si nette, qui fait sourdre le jus des profondeurs du fruit. Et une chair dorée, acidulée, avec un goût de prairie sauvage. AAAhhhhh.... la petite pomme est joie. Pomme pomme pidou !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire