
RECETTE DES TETONS DE SAINTE AGATHE
3 oeufs
75g de farine
75g de sucre
1 citron
1 pointe de sel
150g de sucre glace
1 blanc d'oeuf
2 c.c de vinaigre blanc ou jus de citron
Cerises confites
Cerises confites
Râpez le zeste de citron et réservez.
Tamisez la farine et réservez.
Cassez les oeufs dans un saladier, fouettez avec le sucre.
Placez le saladier dans un bain marie pour obtenir un mélange mousseux.
Placez le saladier dans un bain marie pour obtenir un mélange mousseux.
Incorporez la farine petit à petit avec une cuillère en bois. Rajoutez les zestes du citron.
Préchauffez le four à 180° ou th. 6.
Répartissez la préparation dans des petits moules ronds et laissez cuire 15 mn.
Démoulez et laissez refroidir.
Démoulez et laissez refroidir.
Pendant la cuisson, préparez le glaçage. Mélangez à la cuillère en bois le sucre glace, le blanc d'oeuf,
le vinaigre ou le jus de citron.
Piquez les tétons d'une pointe de couteau placée en biais ( l'horreur continue )
et trempez les dans le glaçage.
et trempez les dans le glaçage.
Déposez les sur une grille recouverte de papier cuisson,
posez une jolie cerise confite sur le dessus, et laissez durcir !!!!.
posez une jolie cerise confite sur le dessus, et laissez durcir !!!!.
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Blandine et les lions. Version expurgée. |
J'avais un livre d'histoire à l'école qui racontait les persécutions subies par les premiers chrétiens, et qui citait comme exemple édifiant le martyre de Sainte Blandine. Ma mémoire conserve intacte les détails de cette terrifiante illustration du combat spirituel de cette jeune donzelle pure et très vaillante. Parce qu'elle s'entêtait, et ne voulait pas renoncer à sa foi, la douce Blandine fut livrée aux lions dans l'arène. Alors que les autres croyants jetés aux fauves étaient dévorés tout crus, elle fut épargnée ( cela s'appelle un miracle ! ) et les bêtes féroces s'assirent à ses pieds mignons, sur lesquels la poussière et le sang de ses compagnons d'infortune glissaient sans laisser de sinistres macules. Une image du livre montrait Blandine, drapée dans une longue robe blanche aux plis impeccables, les lions soumis bien sagement assis. Tout autour dans l'arène, des paquets sanglants figuraient les restes des chrétiens déchiquetés, petits tas informes qui me submergeaient de dégoût. Animée d'un fol espoir, je regardais Blandine, qui étrangement levait les yeux au ciel, comme si tout ce cirque l'ennuyait prodigieusement ! Fut-ce pour la punir de son manque d'intérêt affiché ( il est vrai que dans sa situation, elle devait se montrer davantage concernée ) mais Marc-Aurèle, empereur à l'époque, plutôt blasé question miracle, refusa de reconnaître ses talents de dompteuse. Alors que je la croyais sauvée, la pôvrette fut flagellée, rôtie sur un grill rougi au feu, imaginant l'aspect que la malheureuse pouvait bien présenter après un tel mode de cuisson, mon coeur se soulève, mais rien n'y fit. Elle persistait à vouloir rester en vie. Je t'en supplie, Blandine, accepte de mourir, je n'ai que 7 ans, tu ne peux pas continuer comme ça à m'infliger ton calvaire. Pour finir, entortillée dans un filet, elle fut jetée entre les cornes d'un taureau furieux qui eut ( enfin ! ) raison d'elle. C'est exceptionnel comme façon de mourir, et je reste confondue par la créativité des tortionnaires de son temps. Après un tel traitement de faveur, elle eut le droit d'aller au Paradis, où Dieu l'attendait sans impatience malgré le temps qu'il lui avait fallu pour le rejoindre ( et dans quel état elle arriva ! Est-ce qu'elle est restée comme ça pour l'éternité, carbonisée et sanguinolente, éclaboussant de vermillon la blancheur du Paradis, la ouate des nuages et les robes immaculées des anges ? ).
Pour aller au Paradis, il faut faire des choses invraisemblables, lécher les plaies des lépreux, garder un corps intact et sentir bon longtemps après la mort ( valable uniquement pour ceux et celles qui n'ont subi que des tortures intérieures ), se faire écorcher, découper en rondelles, frire, percer de flèches, et comme Sainte Catherine décapiter au sabre. Une charmante comptine raconte son histoire exemplaire.
Catherine était la fille, la zim boum boum,
Catherine était la fille, la fille d'un méchant roi, voilà, voilààààààààà,
Catherine était la fille, la fiiiiiiiiiiiiiiiille d'un méchant roi.

Pour arriver à avaler ça, je devrais inventer une recette de gâteau, un enfer au chocolat noir, dégoulinant de coulis de fruits rouges, fourré d'amandes effilées comme des lames de rasoir, surmonté d'un paradis moelleux et fondant, nimbé d'un nuage de crème Chantilly, lumineux et pur.
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